- Il faut bien comprendre que la journée d'inauguration a été l'aboutissement d'un très long processus. Je me suis investi durant trois ans à plein temps dans ce projet. En 2004, j'avais 32 ans et pas franchement envie de quitter la recherche quand j'ai accepté de mener à bien ce projet de « chef d'entreprise ». Je me suis fait violence en quelque sorte pour que cette école voie le jour, mais j'ai toujours annoncé clairement que j'allais passer la main très vite. C'est d'ailleurs plus excitant de créer le projet, que de le gérer au quotidien ! En outre, nous avions trouvé un successeur idéal en la personne de François Bourguignon. Il est à l'origine d'un des laboratoires phares de l'EEP, le Delta (Département et Laboratoire d'Economie Théorique et Appliquée, Ndlr), et c'est une grande pointure de la Banque Mondiale. Il a un solide carnet d'adresses et travaille sur des thématiques typiques de ce que veut faire l'EEP : le développement durable et l'évaluation des politiques publiques. Aujourd'hui, il a clairement fait le choix du management. Il va notamment s'atteler au projet de reconstruction du site, un programme d'un montant de 43 millions d'euros, qui devrait permettre de remplacer les actuels préfabriqués.